vendredi 29 juin 2012

A bientôt

Mea culpa mea maxima culpa
Je n'ai pas été sérieuse, je n'ai pas fait mes devoirs de 366 je baisse la tête et je suis très coupable.
Ouh la vilaine fille

Je n'avais qu'un mot dans la tête: vacances.
Qui ne collait pas avec les consignes.
Alors j'ai osé laisser filer le temps et j'étais libre comme un cheval qui s'échappe
Alors merci au 366...
J'ai trouvé la porte de l'oubli

PS: départ imminent pour quelques semaines de repos. Direction Barcelonnette, soleil obligatoire (?), calepin et consignes dans le sac à dos...Bonnes vacances à tous :-)




lundi 25 juin 2012

25/06/2012 (85/366)

Présentation de 


J’avais tu mon histoire d’abeilles. Un conte vrai, que j’avais gardé pour moi, comme un trésor. L’essaim magnifique accroché à une branche de noisetier dans mon jardin, samedi. La capture facile. De grosses abeilles douces. Les quelques insectes égarés qui restaient accrochés aux branchettes dimanche matin.
En écho, je reçois ce matin un powerpoint d’images, comme il en circule des milliers sur internet.
Ce diaporama décrit une chasse au miel dans l’Himalaya. Un pillage de colonies d’abeilles sauvages : ceux qui le pratiquent sont présentés comme des grimpeurs émérites et courageux. Certes. Parce que les colonies se trouvent sur des falaises abruptes, parce que les abeilles piquent les hommes qui les attaquent, parce que c’est traditionnel, dangereux et spectaculaire.
Les pilleurs sont des héros et les abeilles de méchantes bêtes qui piquent.
J’ai envie de refaire le diaporama, en inversant les commentaires.

mercredi 20 juin 2012

20/06/2012 (84/366)

La fin de

Catastrophe, je suis tombée dans le panneau. Démasquée. Copié sur Number K . Même pas fait exprès. La naïve ! Sauf que j’ai fait pire, ou mieux, ça dépend : c’est la fin de ma bafouille du dix-neuf qui colle avec  la consigne du vingt. A croire qu’à l’image du rédacteur d’hier, j’avais lu le sujet avant.
Conclusion : on est tous des truands (Moi surtout)
Pour me punir je lirai jusqu’à la fin les 366 consignes du jour.
Mais pour que ce ne soit pas la fin du plaisir, on dira que j’oublierai tout.

mardi 19 juin 2012

19/06/2012 (83/366)

Qui, quoi, quand, où, comment et pourquoi ?


J’étudie ce matin une circulaire de trente-quatre pages. Portant sur l’organisation d’un scrutin, sa rédaction est exceptionnellement soignée. Cette fois-ci le rédacteur a eu le souci d’être compris par le lecteur. On retrouve tous les éléments indispensables à un projet conséquent, dans l’ordre de la consigne du jour, s’il vous plaît. A croire qu’il la connaissait avant ? J’en reste ébahie.
Et pourtant, une chose m’a dérangée. Selon la consigne, le « pourquoi » figurait en dernier, et même en annexe.
Appliquée au pied de la lettre, cette règle séduisante m’a finalement rappelé les symptômes de l’absurde.
Comme si la raison pour laquelle on agit n'avait, en réalité, guère d'importance.

18/06/2012 (82/366)

Réflexe
C’est un mot qui ne veut rien dire, ou si peu. Et pourtant, le voilà justement, dans toutes les paroles actuelles. Vous ne pouvez pas y échapper : c’est le tic verbal infernal du moment. Il m’agace tellement que sans y penser, sans le vouloir, dès la première apparition du mot, je compte le nombre de fois où il surgit dans le discours prononcé. Par exemple, K l’utilise au moins une fois par phrase. J’ai encore vérifié ce matin.
Cet automatisme stupide me pèse bientôt tout autant que d’entendre le mot lui-même. Comme si pour me défendre d’un tic, je devais en adopter un autre. Usant.

17/06/2012 (81/366)

C'est une petite annonce

J’ai une annonce à faire, plutôt une grande. Je n’ai rien à vendre, juste à raconter  mon bonheur du jour. Et c’est gratuit!
J’ai rencontré une orchidée, et pas des moindres. L’Orchis Bouc. Comme on dit quand c’est la première fois, c’est une coche et je suis  fière de ma trouvaille. Une grande plante hirsute, tant ses labelles allongés se redressent vers l’horizontale. D’accord, elle ne sent pas la rose, mais alors que je la croyais vilaine, toujours  grisâtre sur les planches des flores…la mienne était superbe. D’un léger brun lilas, une sorte de vieux rose justement. Une fleur  un peu passée, un pétale de pot-pourri.
Et pour que la plante soit vraiment très jolie, quelqu’un a dessiné un peu partout des points de couleur pourpre.
Un beau cadeau, l’Orchis Bouc.

vendredi 15 juin 2012

15/06/2012 (80/366)

C'est comme ça et pas autrement


A fait partie des collègues que j’apprécie. Ne sont pas légion. Italien d’origine, ex-militaire et rugbyman par-dessus le marché. Lui, c’est dans la voix qu’il a le soleil. Il chante. Dans les couloirs, si quelqu’un siffle un air de Verdi, c’est lui. Ou même quelque Kyrie d’une messe de Schubert.
Ce matin, au bureau, nous nous lamentions en chœur sur cette pluie infernale. Il dit « Mais qu’avons-nous fait au bon Dieu ? C’est depuis que  FH a été élu! » Je renchéris : « Oui, d'ailleurs il paraît que ce fut la même chose en 81 ! » A conclut, fataliste : « Donc, Dieu est de droite, c’est comme ça
Je saisis la perche qu’il me tend, sans le savoir : « et pas autrement ! »
J'ajoute : ‘ « D’ailleurs on s’en doutait un peu, n’est-ce-pas ? »
Un soupçon d’amusement dans les yeux, il me jette un regard, et sort, sans rien dire.

jeudi 14 juin 2012

14/06/2012 (79/366)

"Envie d'être à"

Aujourd’hui seize heures : il pleut. 
Une pluie parfaitement verticale, drue, mouillante et continue. Quelque chose de méthodique. Un côté destructeur.
L’accalmie aura duré à peine vingt-quatre heures.
Les roses de la Colline aux Oiseaux s’avachissent, mes pétunias fondent en larmes  et les impatiens tournent au marron. La nature dégringole. Se liquéfie. Anéantie.
Alors j’ai juste envie d’être ailleurs, là où il ne pleut pas. Ou pas trop.
Monter  au-dessus du hameau de Cloche, quelque part du côté de Barcelonnette. Suivre des yeux les papillons voletant au-dessus des tapis blancs d’ombellifères. Au soleil.  Observer les herbes sèches qui brillent. Regarder vers la lumière et en être ébloui.
Ou même, juste prendre un coup de soleil.
Rien que cela.

mercredi 13 juin 2012

13/06/2012 (78/366)

Aujourd'hui cheveux

Voulez-vous vraiment savoir de quoi parlaient les chefs, au café du matin ?
Vous hésitez ?
Pourtant c’est facile.
Du futur crêpage de chignon au sommet de l’Etat.
Si jamais les deux dames se rencontrent.
C’est comme ça qu’on finit par avoir la tête vide.
Et même chauve, à force de s'arracher les cheveux.

mardi 12 juin 2012

12/06/2012 (77/366)

 Aujourd'hui une confidence
Je me suis postée dès ce matin, telle sœur Anne, pour la voir venir.
La confidence.
Mais la journée s’avance, et sans doute ne viendra-t-elle pas.
Alors, une fois n’étant pas coutume, je force le réel, je le tords à la façon qui me convient.
Je m’adresse aujourd’hui aux lecteurs indulgents qui me font parfois l’honneur de lire mes humbles propos.
Ma confidence à moi, c’est que j’en ai marre.
Marre de mon projet 366 photos. Une photo chaque jour. Folie pure.
Marre du 366 réels à prise rapide. Que dire …quand la consigne, elle, ne vous dit rien. Ne vous inspire pas. Ne parle pas.
Que rien ne vient réveiller une petite lueur qui ressemblerait à une idée.
Quand l’esprit s’endort à ne rien penser et que le corps s’épuise à ne rien faire.
Stop, j’arrête.
En ai déjà trop dit.

11/06/2012 (76/366)

"Aujourd'hui si je portais des lunettes roses, j'écrirais"

Incontournable sujet du jour: premier tour des élections législatives.
Résumons.
Version rose : « tout va bien ». Majorité de gauche probable. Spectre de la cohabitation qui s’éloigne.
Version moche : JLM battu, la poissonnière jubile.
Une pensée pour R, qui se moque de moi quand je prononce les mots « espoir » ou « changement ». Il dit « tu mets la tête dans le sable »  Je lui réponds : « on a besoin de croire en quelque chose. Même si, au fond, on se doute que ce sont des illusions. Le truc, c’est l’espoir  »
Mais pour R, il n’y a qu’un truc à défendre : la vérité. Ne chausse jamais de lunettes roses.
Il faut savoir que R a quasiment perdu la vue, maintenant.
Réfléchir à ça.

dimanche 10 juin 2012

10/06/2012 (75/366)

"D'aujourd'hui j'oublierai certainement demain que"

Ce matin, pour la deuxième fois cette année, j’avais égaré un CD auquel, pourtant, je tiens passionnément, car il contient  quelques  photos  d’ancêtres, ma folie du moment. Plus précisément je ne savais plus où je l’avais soigneusement rangé.
Je l’ai découvert après quelques recherches  angoissées,  non sans me demander si je me souviendrais plus tard de son lieu de rangement, tant il m’a semblé nouveau.
Certains disent que pour apprendre, et donc retenir quelque chose, il faut l’avoir oublié trois fois.
J’ai le droit de perdre encore une fois  au jeu du souvenir. Disons demain, par exemple.
Mais j’oublierai sûrement de tenter ma chance.

samedi 9 juin 2012

08/06/2012 (74/366)

"Je n'ai rien dit quand"

Hier j'avais préparé une bafouille sur le bureau. Un truc bien nul.
Finalement je n'ai rien dit.
D'ailleurs je n'avais rien à dire
Comme disait Coluche, parmi tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus sympathiques sont ceux qui se taisent.

PS: pas sûre du mot "sympathiques". Peut-être "agréables" Corrigez-moi si nécessaire
 
Source confirmée ici coluche
Je n'avais pas trop déformé la phrase, malgré les années (ouf!) :-)

jeudi 7 juin 2012

07/06/2012 (73/366)

Jeudi 7 juin 2012
Aujourd'hui orgueil de


Cérémonies du 6 juin obligent, nous croisons depuis quelques jours sur les routes des jeeps  anciennes au confort spartiate. D’époque ou non.  Des avions militaires survolent nos côtes…bref, tous les ans les Américains débarquent en Normandie… Dans les cafés s’attardent des hommes habillés en soldats .On les regarde : ils sont arrivés. Certains vétérans, américains ou anglais, que sais-je, plus vrais que nature, se promènent ici ou là. 
J’eus la surprise d’en observer trois ou quatre ce midi, égarés dans la galerie commerciale, la poitrine recouverte de leurs innombrables décorations dorées et autres rubans colorés.
J’ai longtemps rangé cette coutume dans le tiroir de l’orgueil, quelque chose d’assez prétentieux pour dire au monde « voyez comme je suis illustre », comportement qui, à mon goût, même s’il fait partie de l’usage militaire, est un peu agaçant.
Mais cette fois, je les ai vus si âgés, si hésitants, si vacillants, si « tête blanche » dans un monde qui ne les regardait pas, et finalement si décalés dans cet univers d’un autre temps, que d’arborer toujours, encore et partout, leurs médailles, que certains aujourd’hui ont pu assimiler à quelques « breloques », toutes aussi bringuebalantes qu’eux-mêmes, m’a paru extrêmement touchant.
J’ai failli leur demander l’autorisation de les prendre en photo.
Mais je me suis retenue, de peur de les bousculer.

06/06/2012 (72/366)

Mercredi 6 juin
Aujourd'hui un jeu


Toute la petite famille est  repartie vers d’autres univers. Nous rangeons la maison, j’efface une à une les traces de leur passage. Ce soir, je remonte au-dessus du buffet ma vieille mallette de jeux de société. Les fils de D l’ont redécouverte avec étonnement. Ils ont dû jouer au jacquet. Avec de vrais pions, de vrais dés, comme avant. La mallette contenait les règles de certains jeux, des notices un peu jaunies, vestiges d’une autre époque... Ils ont lu celle du jacquet, en prétendant qu’il s’agissait plutôt d’un roman, quelque chose d’incompréhensible…Trop littéraire peut-être ? E. alla aussitôt chercher la règle du jeu sur Internet à l’aide de son téléphone portable, puis nous montra fièrement le schéma coloré du plateau de jeu sur son écran numérique à haute définition.
Il me fut agréable, ce soir, de me souvenir de ce sentiment étrange de traversée des époques, pour une brève promenade dans le temps, presque comme un raccourci que l’on placerait sur son bureau.

mardi 5 juin 2012

05/06/2012 (71/366)


Mardi 5 juin
Aujourd'hui un parfum

Je ne savais lequel choisir,
Alors j’en essayai plusieurs
Le nez noyé dans les fleurs
A renifler les odeurs …
Pour commencer,
J’ai rencontré
Un brin enivrant
Déjà vieilli comme le bon vin
Celui d’une aubépine…
Puis,
Piquant de vert,
Subtil au fond amer
Un brin irritant
Vint une ombelle de sureau
Mais le meilleur surgit pour finir 
Léger, discret et fin
En attendant celui des roses
J’ai préféré me souvenir
D’un seul parfum…
Celui de l’églantine