Jeudi 7 juin 2012
Aujourd'hui orgueil de
Cérémonies du 6 juin obligent, nous croisons depuis quelques jours sur les routes des jeeps anciennes au confort spartiate.
D’époque ou non. Des avions militaires
survolent nos côtes…bref, tous les ans les Américains débarquent en Normandie…
Dans les cafés s’attardent des hommes habillés en soldats .On les
regarde : ils sont arrivés. Certains vétérans, américains ou anglais, que
sais-je, plus vrais que nature, se promènent ici ou là.
J’eus la surprise d’en
observer trois ou quatre ce midi, égarés dans la galerie commerciale, la
poitrine recouverte de leurs innombrables décorations dorées et autres rubans
colorés.
J’ai longtemps rangé cette coutume dans le tiroir de l’orgueil,
quelque chose d’assez prétentieux pour dire au monde « voyez comme je suis
illustre », comportement qui, à mon goût, même s’il fait partie de l’usage
militaire, est un peu agaçant.
Mais cette fois, je les ai vus si âgés, si hésitants, si
vacillants, si « tête blanche » dans un monde qui ne les regardait
pas, et finalement si décalés dans cet univers d’un autre temps, que d’arborer
toujours, encore et partout, leurs médailles,
que certains aujourd’hui ont pu assimiler à quelques « breloques »,
toutes aussi bringuebalantes qu’eux-mêmes, m’a paru extrêmement touchant.
J’ai failli leur demander l’autorisation de les prendre en
photo.
Mais je me suis retenue, de peur de les bousculer.