Qu’ils soient syndicalistes, militants, ou simplement
« engagés », sans pour autant avoir « la carte », certains
ne cachent pas leurs opinions politiques, voire les affichent ouvertement dans
les conversations, quand ils ne vont pas les clamer dans la rue, au rythme des
manifestations populaires. On les reconnaît alors sur une photo de journal,
brandissant une banderole. J’appartiens un peu à cette équipe-là.
D’autres restent infiniment plus discrets, leur position
hiérarchique expliquant peut-être en partie leur réserve, qui les conduit à ne
jamais prendre parti ni pour l’un, ni pour l’autre. Éternellement d’accord avec
tout le monde, ne s’opposant à personne. Leurs paroles en écho à celui qui
vient de s’exprimer. On peut les côtoyer depuis toujours sans savoir ce qu’au
fond ils pensent.
Parce que, finalement, ils doivent bien penser quelque chose.
B fait plutôt partie du second groupe. Mais ce matin, non
sans avoir frappé, il a ouvert la porte de mon bureau, rien que pour me dire
bonjour. Tout simplement. Ce qu’il ne fait jamais.
Il devait savoir ce qu’il trouverait derrière la
porte : un sourire large.
Voulait-il vérifier ?
Je l’ai regardé plus attentivement. Dans ses yeux, j’ai vu
une sorte de lumière. Que cette fois, il n’a pas pu masquer.
Comme il doit être ardu, parfois, de faire « comme
si de rien n’était » !
De jouer ce rôle semi transparent, style vague écran de fumée: faire semblant "de rien"...
De jouer ce rôle semi transparent, style vague écran de fumée: faire semblant "de rien"...
PS: trop long, désolée
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