lundi 7 mai 2012

7 mai 2012 (55/366)

Aujourd'hui pour semblant de"


Qu’ils soient syndicalistes, militants, ou simplement « engagés », sans pour autant avoir « la carte », certains ne cachent pas leurs opinions politiques, voire les affichent ouvertement dans les conversations, quand ils ne vont pas les clamer dans la rue, au rythme des manifestations populaires. On les reconnaît alors sur une photo de journal, brandissant une banderole. J’appartiens un peu à cette équipe-là.
D’autres restent infiniment plus discrets, leur position hiérarchique expliquant peut-être en partie leur réserve, qui les conduit à ne jamais prendre parti ni pour l’un, ni pour l’autre. Éternellement d’accord avec tout le monde, ne s’opposant à personne. Leurs paroles en écho à celui qui vient de s’exprimer. On peut les côtoyer depuis toujours sans savoir ce qu’au fond ils pensent.
Parce que, finalement, ils doivent bien penser quelque chose.
B fait plutôt partie du second groupe. Mais ce matin, non sans avoir frappé, il a ouvert la porte de mon bureau, rien que pour me dire bonjour. Tout simplement. Ce qu’il ne fait jamais.
Il devait savoir ce qu’il trouverait derrière la porte : un sourire large.
Voulait-il vérifier ?
Je l’ai regardé plus attentivement. Dans ses yeux, j’ai vu une sorte de lumière. Que cette fois, il n’a pas pu masquer.
Comme il doit être ardu, parfois, de faire « comme si de rien n’était » !
De jouer ce rôle semi transparent, style vague écran de fumée: faire semblant "de rien"...



PS: trop long, désolée 

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