Elle a vu récemment dans
un village voisin, une chose qui l’a choquée. Elle a photographié un mur. Un
mur de pierres anciennes, où une ouverture avait été bouchée de briques creuses.
Mais pas complètement. En laissant des interstices réguliers. Quelque chose de bizarre.
Puis elle n’a pas su
quoi faire de la photo. Ne comprenant pas pourquoi ce mur l’avait hypnotisée.
L’image n’était pas belle, mais est restée dans sa tête.
Comme s’il fallait de toute façon lui trouver une raison d’être. Presqu’un
exorcisme.
D’abord un titre.
Donner un nom à l’image devait permettre de rompre la magie.
Elle a réfléchi pendant
deux jours.
Aujourd'hui , elle a accepté les mystères.
Le mystère qui fait que certaines choses doivent être
cachées, mais que c’est en les cachant qu’on les voit le mieux.
Le mystère qui fait que ce sont des choses laides qui paraissent
soudain les plus belles.
Et celui qui dit que l’incohérence d’un mur, provisoirement rafistolé dans un monde de
pauvreté, peut conduire à l’art.
Elle a nommé l’image « le mur des mystères ».
Alors la lumière du mur s’est éteinte.
Chaque chose a une place, chaque chose a sa place.
RépondreSupprimerLes choses laides pour les uns, sont belles pour les autres. La relativité des goûts et des couleurs.
RépondreSupprimerOui. On oublie tout cela parfois. Mais rien ne vaut de les oublier un peu ... pour les redécouvrir.
RépondreSupprimerMerci pour vos commentaires sympathiques.
A bientôt