J’ai ouvert de nouveau la boîte à souvenirs. Magie d’un
monde disparu.
S’il fallait n’en garder qu’une, ce serait celle-ci.
Moyen format, noir et blanc, imprimée sur carte postale,
format 9x13,5. Comme on faisait avant.
Cinq personnes sur la photo, de tous âges, dont un tout
petit enfant porté dans les bras d’une jeune femme. Sur les genoux d’un homme se cabre un petit chien, le
« ratier », tenu au collier par une fillette d’une dizaine d’années. Et surtout, au centre, un homme plus âgé, coiffé
d’un béret, avec de grandes moustaches
blanches. Bras tendu, il maintient fièrement
par la longe deux gros chevaux de labour, un blanc et un noir.
Un
bâtiment de ferme à l’arrière-plan. Au sol, partout, de la paille.
Une des rares photos de mes ancêtres maternels. Qui vivaient
du travail de la terre. Et n’auraient pas voulu se laisser photographier sans leurs
animaux, compagnons de travail. Tout un symbole.
Je ne les ai pas connus. Enfin, si. Presque.
Car ma mère, elle, avait parlé. Son amour pour eux. Et le leur.
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